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Tel-Aviv : des familles d’otages israéliens réclament la fin de la guerre et le retour des captifs

– Des manifestants se sont rassemblés devant le siège du parti Likoud de Netanyahu à Tel-Aviv

Betül Yılmaz  | 09.06.2025 - Mıse À Jour : 09.06.2025
Tel-Aviv : des familles d’otages israéliens réclament la fin de la guerre et le retour des captifs

Istanbul

AA / Jérusalem – Istanbul / Abdel Raouf Arnaout et Betul Yilmaz

Des familles d’otages israéliens retenus à Gaza ont manifesté lundi devant le siège du parti Likoud du Premier ministre Benyamin Netanyahu à Tel-Aviv, exigeant un cessez-le-feu global pour mettre fin à la guerre et garantir le retour de tous les captifs.

« Ramenez-les tous et quittez Gaza », pouvait-on lire sur une banderole brandie par les manifestants, qui portaient également les photos des otages.

« De nombreux otages sont morts en captivité, et beaucoup de soldats et de femmes sont tombés au combat. Il n’est pas nécessaire de tuer qui que ce soit pour ramener les otages chez eux, ils peuvent tous être libérés et la guerre peut prendre fin dans le cadre d’un accord global », a déclaré la mère de Matan Zangauker, un otage israélien, dans des propos relayés par la chaîne publique KAN.

Samedi, les Brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, ont averti que la vie de Zangauker était en danger alors que l’armée israélienne assiégeait l’endroit où il serait détenu.

D’après le journal Haaretz, au moins 20 otages auraient été tués à Gaza depuis octobre 2023 lors d’opérations militaires israéliennes.

Les autorités israéliennes estiment que 56 otages se trouvent encore à Gaza, dont 20 seraient encore en vie. En parallèle, plus de 10 100 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes dans des conditions jugées sévères, incluant des accusations de torture, de privation de nourriture et de négligence médicale, selon des organisations de défense des droits palestiniennes et israéliennes.

Le Hamas a plusieurs fois proposé de libérer tous les otages israéliens en échange de la fin des hostilités, du retrait total des troupes israéliennes de Gaza et de la libération des prisonniers palestiniens. Des conditions rejetées par Netanyahu, qui exige le désarmement des factions palestiniennes et prône une reprise du contrôle israélien sur l’enclave.

L’opposition israélienne et les familles des captifs accusent Netanyahu de prolonger la guerre pour satisfaire ses partenaires d’extrême droite et se maintenir au pouvoir.

L’armée israélienne, qui rejette les appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu, mène depuis octobre 2023 une offensive meurtrière sur Gaza ayant causé près de 55 000 morts palestiniens, en majorité des femmes et des enfants.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Par ailleurs, Israël fait l’objet d’une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice pour les crimes commis contre les civils de l’enclave.


* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba



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